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c'est à cause de
benoît payan, grégory doucet ,
anne hidalgo, pierre hurmic, georges marsan,martine aubry,gé
Par GANJA INTERDIT EN , le 13.11.2024
super, bien dit, je vais demander à ma fille de mettre un article de ouest france qui démontre que je suis enc
Par Anonyme, le 13.03.2023
je connais très bien la dame de chaussin dans le jura qui a été maire de son village, c'est une "pieds-noirs",
Par Michel Dandelot, le 12.03.2023
bonjour oui à la paix, non à la surenchère illustrée par ces démonstration s de forces.
Par Anonyme, le 10.03.2023
encore et toujours ,merci pour le compte-rendu des idées..et des pas des participants.
Par Anonyme, le 07.03.2023
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Date de création : 13.11.2021
Dernière mise à jour :
18.03.2023
913 articles
Noureddine a donne deux titres au dernier diaporama qu’il nous a envoyé. Il nous a raconté qu’ayant oublié une lampe torche lors de sa précédente visite des khalouas, ces endroits sombres favorables à une retraite spirituelle, celle-ci a été trouvée par le responsable de la zaouia du secteur. Il est donc parti la récupérer et cela nous a valu de nouvelles photos. Voici le lien permettant de les visionner :
http://steppe.doomby.com/pages/content/l-appel-mystique.html
Pour commencer nous avons une vue de la kouba d’un saint local. Il s’appelle Sis el Hadj Cheikh et c’était le père de l’actuel maître de l’école coranique. A côté c’est la tombe de son épouse, plus modeste. « Mais voit-on que le somme en perde de son prix ? » interroge une fable de La Fontaine.
On verra plus loin le même mausolée avec devant Mohamed, l’arrière-petit-fils du saint qui repose ici. Eh ou, la vie continue, ce que confirme ce nouveau né, en l’occurrence un agneau.
Naturellement, mais c’est immanquable, il y a aussi la classique scène du thé. Et peu après une photo que Noureddine appelle « Sourires croisés » ce qui correspond à une juste vision du sujet !
Ah voici un visiteur qui vient demander la baraka au cheikh. Eh non, on ne connaît pas le résultat de sa démarche !
Il y a un épisode qui rend compte des adieux que se font les gens de la zaouia et notre photographe. Ah, avant de finir son diaporama voici une herbe qui est bien verte dans son environnement. Les extrémités de ses feuilles ont dessiné des arcs de cercle sur le sable.
Ne reste plus qu’à choisir parmi les vues du marabout au coucher de soleil celle qui nous parait la mieux réussie.
Ils contestent un podcast de Philippe Collin, homme de radio qui a déclaré que Jean-Marie Le Pen n’avait pas torturé en Algérie. Je ne suis évidemment pas compétent, ni dans le domaine historique, ni dans celui du journalisme pour me prononcer de manière qualifiée sur le sujet.
Il est toutefois certain que pendant la guerre d’Algérie chacun faisait à peu près ce qu’il voulait quand il s’agissait de répression. On ne demandait de comptes à personne. Et la torture faisait partie du paysage et était en général acceptée, que ce soit par l’institution militaire ou par l’autorité civile dont en principe elle dépendait.
D’ailleurs Jean-Marie Le Pen a estimé que cette pratique était nécessaire. Le reste, comme il l’a dit à propos des chambres à gaz ou des fours crématoires, « C’est un détail ».
Branle-bas de combat chez les spécialistes. S’expriment sur ce podcast Sylvie Thénaut qui estime que le correctif apporté par Philippe Collin n’est pas suffisant. Elle emploie le terme de « rustine » utilisé par les journalistes. Benjamin Stora juge qu’il n’y a pas de preuve écrite étayant la pratique de la torture par Jean-Marie Le Pen mais souligne qu’il a été débouté lors des procès en diffamation qu’il a engagés. Alain Ruscio reste ferme avec le dictionnaire de la guerre d’Algérie qui doit sortir le 16 mars…
Pour ce qui nous concerne nous sommes convaincus que le colonialisme était cause d’injustices flagrantes et la guerre menée par la France pour le perpétuer source de souffrances, pour le peuple algérien d’abord, pour les appelés du contingent qui ont eu le malheur d’avoir 20 ans à cette époque. La crise socio-économique insupportable que nous vivons a pour effet de faire renaitre une idéologie raciste et xénophobe qui reprend ce qui avait cours au temps de l’empire colonial qu’avait édifié la République !
C’est ce qui nous parait l’essentiel dans le débat qui s’est ouvert suite au podcast de Philippe Collin.
C’est le titre d’un nouveau diaporama que nous a envoyé Noureddine. Craignant qu’il n’intéresse pas les lecteurs de mon blog il avait souhaité que je ne le publie pas. Je suis passé outre considérant que ce qu’il nous décrit avec ses photos fait partie intégrante de la culture de sa région et de lui-même.
On le sait, l’islam a joué un rôle dans l’identité de l’Algérie et dans la lutte pour en finir avec le colonialisme et pour l’indépendance d’un pays qui avait été conquis par les armes. Noureddine nous amène donc à la rencontre des gens qui dans le désert aride fréquentent les zaouias, c'est-à-dire les écoles coraniques et les khalouas, ces espaces fermés permettant des retraites spirituelles.
Mais avant de poursuivre voici le lien permettant de visionner l’intégralité de ce diaporama
http://steppe.doomby.com/pages/content/retour-aux-sources.html
Nous sommes loin de ce qu’est le système français fondé sur la laïcité qui ne fait pas de telle ou telle confession une religion d’Etat mais les tolère toutes sans en privilégier aucune, du moins officiellement. Au demeurant on ne prêtera pas toutes les vertus à cette laïcité puisque dès Jules Ferry elle a contribué à justifier le colonialisme. C’est qu’aussi pendant la guerre d’Algérie et à présent avec le travail de mémoire nous avons été plus en accord avec la position des chrétiens qu’avec celle de nombreux laïques.
Mais le diaporama n’a pas ce sujet. On rencontre des quoubas, mausolées d’un saint local. Tiens dans l’un d’eux a niché un pigeon. Il ne sera pas dérangé par le colocataire ! Près de lui Noureddine a installé son trépied et a fait du feu pour préparer son thé. C’est rituel ! Plus loin des pigeons ont investi les montants maçonnés d’un puits pour en faire leur logement.
Des enfants sont photographiés près d’une zaouia. Ils n’oublient pas de jouer aux billes lorsqu’ils ne sont pas en classe et arborent un sourire qui révèle une tranquillité d’esprit. Le monsieur avec une djellaba rayée est l’enseignant de l’école coranique. Une galette a été offerte à Noureddine.
Ah oui, les Khalouas ? Noureddine en a photographié deux qui sont dans la terre. Il est rentré dans l’un d’eeuxs et nous avons des vues sur l’intérieur. Ce n’est ni luxueux ni confortable mais cela correspond à ce qui est recherché. Eh oui, nous sommes loin de la société de consommation !
Nous avons été dépaysés avec ce nouveau diaporama et Noureddine nous a apporté quelques précisions sur les zaouias. Elles jouent un rôle social, à la manière de nos restaurants du cœur ou du Secours catholique ou du Secours populaire.
Eh bien merci Noureddine et, ainsi que je vous l’ai écrit ce n’est pas parce que les lecteurs de mo blog ne postent pas de commentaire qu’ils ne sonr pas intéressés par les articles sur vos diaporamas que je mets en ligne.
J’y suis resté moins de deux mois sans doute. Je sais que la ville a beaucoup changé. Elle s’appelle El Bayadh à présent et compte plus de 90 000 habitants. Noureddine nous a envoyé un diaporama sur cette ville d’où il est originaire et où il est à présent retiré. Voici le lien qui permet de le visionner !
http://steppe.doomby.com/pages/content/el-bayadh-aujourd-hui.html
J’ai un peu reconnu les maisons basses de certains quartiers. Mais pour l’essentiel je ne me suis guère retrouvé.
Par exemple cette caravane de dromadaires grandeur nature ne devait pas exister à l’époque. Il y a aussi ce chadouf qui ne doit jamais avoir fonctionné, ll est là lui aussi pour le décor.
Quant aux bains maure si on en juge par la vétusté de la porte d’entrée il y a belle lurette qu’il ne doivent plus servir. De même cette vieille camionnette abandonnée au milieu des ruines d’un garage.
On peut voir la mairie qui date de l’occupation ainsi que La Poste qui doit être contemporaine. Il y a encore des vues du jardin public qui devait être attenant au mess des officiers. Je n’en ai pas souvenir.
Le cimetière n’est pas du tout ombragé et il a l’air immense.
Ah voici la salle d’attente de l’aéroport d’El Bayadh, c’est le grand luxe ! Mais on vous l’a dit, la physionomie de la ville a bien changé depuis 1962 !
J’ai reçu de Noureddine deux vidéos faisant état des descendants d’Algériens qui avaient été proscrits à la suite de leur participation aux insurrections qui avaient tenté de se soustraire au colonialisme. La déportation la plus importante a été consécutive à la défaite de Mokrani qui en 1871 avait réussi à soulever la population contre la France.
Le premier bateau d’exilés algériens arrive en 1864, le dernier en 1897. Les prisonniers arrivent certains avec des chaînes aux pieds et sont logés à la même enseigne que les bagnards condamnés pour délits de droit commun.
Plus tard ils seront libérés et pourront acheter une concession dans une vallée fermée peu propice à l’épanouissement de cette communauté. Elle s’appelle Néssadiou mais communément désignée par le vocable de « Vallée des Arabes ».
Les exilés d’Afrique du Nord, majoritairement d’Algérie, n’ont pu amener ni leurs épouses ni leurs enfants. Ils prendront femme dans la communauté européenne ou canaque de sorte qu’aujourd’hui les descendants sont issus d’un mélange entre les différentes ethnies.
Un cimetière musulman sera créé dans cette vallée du Néssadiou suite au décès d’un responsable religieux. C’est que la communauté maghrébine a réussi à maintenir une partie de sa culture d’origine et parmi celle-ci l’islam.
Cela n’a pas été sans difficultés, l’administration coloniale poussait à ce que des prénoms français soient donnés aux enfants qui sont nés en Nouvelle Calédonie. Les descendants des Arabes et Kabyles exilés recensés comptent aujourd’hui quelque 15 000 personnes.
Une loi d’amnistie qui prévoyait la possibilité de retour en Algérie a été contrariée dans son application par le pouvoir colonial qui s’exerçait là bas. Il y a eu quelques bénéficiaires de la participation à la répression de la révolte canaque et quelques évasions spectaculaires au cours du déroulement de cette insurrection.
Ah nous avons lu par ailleurs que le palmier dattier avait été introduit en Nouvelle Calédonie par les exilés du Maghreb qui avaient emporté avec eux quelques dattes et en avaient semé les noyaux !
Voici les liens qui permettent de visionner les deux vidéos :
https://www.youtube.com/watch?v=hox-T-MdUCM
https://www.youtube.com/watch?v=h-swX0ugi9U
Il s’agit de celui de Claude Cornu, un appelé du contingent qui a participé à la guerre d’Algérie de septembre 1958 à septembre 1960 J’ai eu connaissance de ce qu’il a vécu par un dossier mis en ligne sur le blog de Michel Dandelot. J’ai complété mes informations par une vidéo que j’ai trouvée sur la Toile.
Notre ancien d’Algérie est né en 1937, son père est chemineau, sa mère couturière. Le milieu familial est de gauche, marqué par la Résistance et le parti communiste. Claude Cornu a connu les désastres de la guerre de 39 / 45 avec les bombardements de Saint-Pierre-des-Corps.
Notre conscrit a des compétences dans le domaine de la photographie, de la peinture et de la réalisation de croquis. Il est sursitaire lorsqu’il est appelé sous les drapeaux. Il effectue ses classes en France et est envoyé en Algérie à leur issue.
Il est affecté dans un régiment de chasseurs à pied dont la compagnie de commandement et de services se trouve dans les Aurès Le cantonnement est situé près du village d’Inurar-Nouader, du côté de Batna. Il est affecté dans un bureau, chargé de l’impression sur une ronéo de documents destinés aux autres unités.
Il profite des heures de sieste pour, son appareil photo en main, effectuer des visites du douar, perché sur les collines. Il y découvre de petits jardins, des aires à battre le blé, des mechtas assez peu confortables. Nous sommes ici chez les Chaouis qui ont une langue propre, différente de l’arabe. Ces sorties se font clandestinement et sans protection. Il sera interpellé par une patrouille au cours de l’une d’elles.
Il n’y aura pas de sanction mais il lui est proposé d’assurer la fonction d’instituteur dans Inurar-Nouader. Claude Cornu accepte et échappe ainsi, au moins en partie, à l’ennui chronique qui caractérise le sort de nombreux appelés du contingent ainsi d’ailleurs qu’à la participation aux opérations qui sont engagées par l’armée française.
Sa situation d’instituteur lui laisse une grande liberté dans ses initiatives et lui permet d’entrer dans l’intimité de la population. Il en profitera pour photographier, dessiner, peindre et à son retour il disposera des éléments constitutifs d’expositions qui seront présentées en divers endroits : Besançon, Vierzon, bibliothèque Germaine Tillon….
Après son service militaire il aura l’occasion de correspondre un temps avec quelques-uns de ses anciens élèves puis le contact sera rétabli par le biais d’internet. Notre peintre photographe aura l’occasion en 2010 de revenir à Inurar-Nouader et de revoir des connaissances ou leurs descendants. Un itinéraire particulier pour cet ancien d’Algérie mais on sait que l’histoire de chacun est spécifique.
Notre ami Michel Dandelot a mis en ligne sur son blog la commémoration de ce drame qui a eu lieu ce 8 février 2023, soit pour le 61ème anniversaire, à Bonneuil-sur-Marne. Voici le lien permettant de visionner la vidéo qui en rend compte :
Il a dû probablement y avoir d’autres endroits en France où une telle commémoration a eu lieu.
Rappelons qu’en 1962 la décision avait été prise de réagir aux attentats terroristes de l’OAS qui le 7 février avaient mutilé une fillette de 4 ans, Delphine Renard. En même temps était exigé la paix en Algérie. Un appel avait été lancé par le PCF, le PSU, la CGT, la CFTC, la section FEN d’Ile de France auquel s’était associé le Mouvement de la Paix.
La manifestation avait été interdite par le préfet de police Maurice Papon, couvert par Roger Frey, ministre de l’Intérieur, Michel Debré, alors Premier Ministre. De Gaulle était en ce temps là président de la République et nécessairement informé des dispositions prises par les forces de l’ordre.
Le drame s’est produit alors que la manifestation s’était déroulée dans le calme et de manière pacifiste. La police a chargé avec brutalité les manifestants qui ont tenté de se réfugier dans la station de métro Charonne. Des grilles arrachées aux arbres ont été jetées sur ceux qui avaient cherché abri dans l’escalier. Les matraques ont joué. Bilan : neuf morts et des dizaines de blessés.
Sur ces neuf personnes décédées huit étaient membres du PCF. Cette donnée n’a pas été prise en compte le 12 janvier lors de la conférence faite à Montpellier par Le Cour Grandmaison, un universitaire titré mais qui nous avait semblé ne pas avoir situé clairement la position des communistes dans leur lutte contre le colonialisme et pour l’indépendance de l’Algérie.
Pourtant cette affaire dramatique aura des conséquences et accélèrera le processus qui conduira aux Accords d’Evian signés le 18 mars et le cessez-le-feu qui interviendra le 19. Il faut préciser que les obsèques des victimes au Père Lachaise avec une foule de plusieurs centaines de milliers de personnes ont illustré de façon incontestable l’état de l’opinion publique à propos d’une guerre qui n’en finissait pas et qui n’offrait aucune perspective de solution.
Virginie Douet, Première adjointe de la municipalité de Bonneuil-sur-Marne, n’a pas manqué de souligner le besoin de démocratie qui exige la liberté de manifester. Un besoin qui a des résonnances dans l’actualité avec l’action contre la réforme rétrograde proposée pour les retraites par le gouvernement et que soutiennent les forces les plus antisociales qu’on puisse imaginer.
Devant l’hôtel de ville de Saïda lors de la visite de De Gaulle en juillet 1959
A l’occasion de sa « tournée des popotes »
Ceint de son écharpe de maire, Charles Koenig
Il s’agit d’un film sur les enseignants de l’Ecole élémentaire en Algérie que l’on doit à Florida Sadki. Le lien permettant de le visualiser m’a été communiqué par Aicha Bouabaci qui est originaire de Saïda, une ville du sud Oranais où j’ai eu l occasion de séjourner au temps de la guerre d’Algérie Aïcha a exercé en tant qu’institutrice puis maîtresse de cours complémentaire dans ce qui était la préfecture d’un des nouveaux départements créés par la France
Le film évoque Saida et son maire, Charles Koenig qui était instituteur. Il était descendant d’une famille d’Alsaciens venus s’installer en Algérie au début de sa colonisation. Il avait été élu à la Constituante algérienne après l’indépendance et avait été élu député de sa circonscription lors de la première assemblée législative en Algérie.
Voici le lien qui permet de visionner le film de Florida Sadki :
https://www.pinterest.fr/pin/720364902882581849/
On est plongé dans ce qu’était l’état d’esprit des instituteurs en Algérie. Ils éraient dans l’orientation caractéristique de leur syndicat, le SNI (Syndicat National des Instituteurs) dont l’organe national « L’Ecole libératrice » donnait le ton. Ils étaient Républicains, attachés à la laïcité, et pleinement acquis à la formule « Liberté, égalité, fraternité ».
Ils faisaient de leur mieux dans des conditions encore plus difficiles qu’en métropole à la même époque et certains ont joué un rôle important en tant que responsables syndicaux. Il me semble que la section du SNI de l’Algérie était plus consciente de l’injustice qui résultait du colonialisme que la direction nationale de l’organisation.
La France avait détruit les structures existantes en Algérie avant la conquête du pays. 40 % de la population savait lire et écrire. Avec la colonisation seulement 10 % des enfants algériens seront scolarisés.
Les instituteurs algériens eux seront souvent plus déterminés que leurs collègues européens et plusieurs s’engageront dans la lutte armée. La perspective de l’indépendance de l’Algérie qui est née en septembre 1959 avec le mot « d’autodétermination » prononcé par De Gaulle fera apparaître un courant partisan de l’Algérie française.
L’OAS ne tarde pas à être créée et elle menacera les enseignants qui s’efforcent d’apporter leur aide aux jeunes Algériens. Des menaces qui sont mises à exécution. Le film cite le drame d’El Biar où six inspecteurs des centres sociaux, froidement abattus le 16 mars 1962.
Ah mois de septembre 1962 la rentrée scolaire peut se dérouler de manière acceptable grâce aux enseignants restés en place. Mais leur situation ne leur permettra pas de poursuivre longtemps leur activité professionnelle. Une Algérie plurielle ne réussit pas à vor le jour.
Michel Dandelot a mis en ligne sur son blog une rétrospective fort documentée sur cette question. Il a rendu compte des conséquences que cela a eu dans le sud ouest de la Libye. Voici le lien permettant d’accéder au document :
Le premier essai a eu lieu le 13 février 1960. Il avait pour nom de code « Gerboise bleue ». L’Algérie n’était pas encore indépendante. Il y a eu 17 essais en tout, la majorité ayant été effectuée après les Accords d’Evian. L’un d’eux, celui de Béryl, mal maîtrisé a provoqué une irradiation plus importante que les précédents qui avaient déjà fait des dégâts.
Le rapport des forces ne permettait pas au GPRA, signataire des Accords d’Evian, d’empêcher que les essais se poursuivent avec l’indépendance de l’Algérie. On peut penser que la mesure des conséquences que cela pouvait avoir n’était pas prise en considération.
La situation ne concerne pas que l’Algérie. Elle touche les pays voisins et notamment, le document que Michel a mis en ligne fait état des nuisances causées en Lybie. Il cite aussi les vents de sable venus du Sahara, porteurs de radioactivité, qui atteignent la France.
Le bilan exige que des dispositions soient prises. Elles ont trait d’abord à la reconnaissance de la responsabilité française dans cette affaire. Il faut lever le secret défense afin de permettre la décontamination des sites irradiés.
Il faut également indemniser, autant que faire se peut, les victimes, qu’il s’agisse d’individus ou de collectivités. Il faut que la loi Morin, adoptée en 2010 soit appliquée et d’abord connue de ceux qui peuvent en bénéficier. Pour l’heure il n’y a que 53 Algériens qui ont demandé une indemnisation pour les préjudices subis et un seul a obtenu satisfaction.
La question des essais nucléaires au Sahara conforte la position de ceux qui réclament la ratification du TIAN. La poursuite de la politique de dissuasion est lourde de dangers pour la santé, l’environnement et pour tout dire la survie de l’humanité. Ce que l’on peut constater avec les conséquences des essais effectués en Algérie éclaire le débat. Sans oublier non plus les dépenses faramineuses pour ces œuvres de mort qui font défaut pour le progrès social.
C’est le titre que Noureddine a donné au nouveau diaporama qu’il nous a envoyé. Nous l’avons reçu ce dimanche 29 janvier et les photos qu’il comporte ont été prises le samedi 28. Oui, notre ami a affronté le froid et la neige pour réaliser son montage.
Il y a quatre parties dans ce diaporama. Mais on vous communique tout de suite le lien permettant de le visionner intégralement !
http://steppe.doomby.com/pages/content/les-chemins-du-silence-ii.html
La première partie fait état de la neige dans l’oued El Gharbi situé aux abords immédiats d’El Bayadh. La couche dans cette vallée parait plus épaisse que sur les hauteurs.
Une seconde partie nous emmène sur le barrage vert, zone qui a été boisée pour éviter que le désert ne progresse. Il est appelé « Le grand M’rirress » et le lieu où les photos ont été prises se nomme Dhraâ Lahmar. Ce sont essentiellement des pins et notre photographe a joué avec la luminosité pour nous présenter différemment la même vue.
Plus loin, nous sommes sur les Mont de Ouaffeg et à Petit Méchéria l’espace est plus dégagé. Il n’y a plus d’arbres ni d’arbustes, simplement une touffe d’alfa qui a réussi à s’incruster sur un rocher. Sous un autre des chandelles de glace rendent compte de la température.
Nous passons ensuite à Tigazmine. C’est peut-être là que Noureddine a rencontré un passant emmitouflé. Ah, insolite, malgré le froid une plante à fleuri et donne une teinte jaune sur un sol ocre. Peut-être est-ce ici que nous avons revu une stèle évoquant un combat qui a eu lieu à cet endroit pendant la guerre d’indépendance.
Ne reste plus qu’à revenir à El Bayad par le col du djebel de Boudarga où nous avons choisi notre dernière photo, celle d’un arbre couvert de neige.