Photo Aimé Couquet 

Nous nous sommes retrouvés une soixantaine ce 19 mars à l’entrée de la rue du 19 mars 1962 dont une plaque en carton avait recouvert le nom d’un officier putschiste qui lui a succédé. C’est mieux que d’habitude mais nous avions perçu qu’en 2022 la mobilisation était meilleure que les années précédentes.

Des drapeaux du Mouvement de la Paix et du Parti communiste égayaient l’assistance qui était de l’autre côté de la rue. Trois intervenants ont pris la parole. D’abord Raymond Cubells qui a prononcé une allocution faisant le point sur la situation que nous vivons.

Lui a succédé la représentante de la Libre Pensée puis après elle nous avons entendu Jean-Claude Llinarés de la CGT qui a dressé un historique de ce qu’avait été le colonialisme et la guerre cruelle menée par la France pour tenter de le perpétuer.

Nous avons eu droit aux témoignages succincts et assez différents de deux anciens d’Algérie qui nous ont dit ce qu’ils avaient vécu ce jour-là il y a tout juste 60 ans. Le 19 mars 1962 marquait un coup d’arrêt à une guerre qui s’éternisait et qui ne présentait pas de solution aux problèmes politiques qui se posaient alors en Algérie.

Qu’il me soit permis de dire que les consciences ont évolué sur la nature de ce conflit qui a marqué une génération qui arrive à présent au soir de sa vie. Nous devrions tirer les enseignements de l’expérience de ce qui s’est passé il y a 60 ans. La guerre ne pouvait rien résoudre et cette donnée vaut aussi pour ce qui se déroule présentement en Ukraine.

C’est bien la paix et l’amitié entre les peuples sur lesquelles il faut construire l’avenir n’a pas manqué de souligner Raymond Cubells au cours de son allocution. Il a par ailleurs demandé que soient enlevés les médaillons des quatre criminels de l’OAS qui figurent sur la stèle érigée au cimetière neuf de la ville et que la Rue du 19 mars 1962 retrouve le nom qui lui avait été attribué.d

 Nous sommes on le voit à l’opposé des conceptions qui sont celles de Ménard, le maire d'extrêmed droite de Béziers.